eubage

eubage

eubage [ øbaʒ ] n. m.
• 1664; bas lat. euhages, gr. euagês « pur, saint »
Chez les Celtes, Prêtre lettré, d'une classe nommée entre les druides et les bardes. « une longue procession d'eubages et de druides » (Gautier).

EUBAGE, subst. masc.
Prêtre gaulois, d'une classe intermédiaire entre celle des druides et celle des bardes, se livrant à l'étude de l'astronomie, des sciences naturelles et de la divination. Un eubage vêtu de blanc monta sur le chêne, et coupa le gui avec la faucille d'or de la druidesse (CHATEAUBR., Martyrs, t. 2, 1810, p. 72).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1878, au pluriel. Étymol. et Hist. 1664 (HONORÉ BOUCHE, La Chronographie ou description de Provence, Aix, t. 1, p. 68 : apres qu'il [Ammian] a parlé des Bardes et des Eubages). Empr. au b. lat. euhages (transcrit par erreur eubages) de même sens, erreur de lecture d'Ammien Marcellin (15, 9, 8), sans doute d'apr. le gr. , plur. de « pur, saint » (Trév. 1721, TLL, NED) pour (STRABON 4, 4, 4 ds HOLDER, s.v. vati-s, v. ovate), transcr. du gaul. « prophète, devin » (une des trois classes de la hiérarchie celtique avec les druides et les bardes) qui correspond au lat. vates « devin, prophète; poète inspiré des dieux; oracle » (ERN.-MEILLET) cf. vaticiner. Fréq. abs. littér. :10.

eubage [øbaʒ] n. m.
ÉTYM. 1755, Encyclopédie, citant des érudits du XVIIe; bas lat. eubages n. m. pl., Ammien Marcellin.
Hist. Chez les Celtes, Prêtre lettré, d'une classe nommée entre les druides et les bardes… || Les eubages ou ovates remplissaient les fonctions de devins et de guérisseurs; ils étaient chargés de la célébration des sacrifices.
1 Des eubages marchaient à la tête, conduisant deux taureaux blancs qui devaient servir de victimes; les bardes suivaient (…)
Chateaubriand, les Martyrs, IX.
2 On voit défiler au fond des troupes gauloises, puis une longue procession d'eubages et de druides.
Th. Gautier, Souvenirs de théâtre…, p. 152.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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